Les fenêtres rêvent la vie. Quelle vie ?
Brel a dit : Les fenêtres nous parlent. Celles de Baudelaire aussi...
Celui qui regarde du dehors à travers une fenêtre ouverte, ne voit jamais autant de choses que celui qui regarde une fenêtre fermée. Il n'est pas d'objet plus profond, plus mystérieux, plus fécond, plus ténébreux, plus éblouissant qu'une fenêtre éclairée d'une chandelle. Ce qu'on peut voir au soleil est toujours moins intéressant que ce qui se passe derrière une vitre. Dans ce trou noir ou lumineux vit la vit, rêve la vie, souffre la vie. Baudelaire (Petits poèmes en prose)
El que mira desde afuera por una ventana abierta, no ve jamás tantas cosas como el que mira una ventana cerrada. No hay objeto más profundo, más misterioso, más fecundo, más tenebroso, más deslumbrante que una ventana alumbrada por una candela. Lo que se pueda ver al sol es siempre menos interesante que lo que sucede detrás de una ventana. En este agujero negro o luminoso vive la vida, sueña la vida, sufre la vida.
Traducción libre del poema en prosa de Baudelaire